Hier soir, Cécile Duflot été invitée sur le plateau d’ On n’est pas couché. Loin de nous l’envie de vous décrire le débat sans saveur opposant la secrétaire du parti écologiste et les chroniqueurs Zemmour et Naulleau.
Non, sans façon ! Seulement, Madame Duflot s’est risquée (comme beaucoup) à critiquer le marché pour une raison suffisamment étrange et rarement citée pour mériter qu’on s’y attarde. Le marché, disait-elle en substance, entraine des gaspillages et doit de fait être réglementé.
Revenons sur cette hypothèse élevée au rang d’axiome, de dogme même ; le marché crée le gaspillage ?
Madame Duflot, comment fonctionne le marché ? Sur un marché, la concurrence force les entreprises à toujours baisser leurs prix pour conserver leurs parts de marché. De ce fait, elles sont contraintes de maîtriser leurs dépenses, recherchant toujours la façon la moins coûteuse pour produire les plus grandes quantités. D’ailleurs, c’est justement cette « immoralité » du marché que condamnent les vôtres : sur le marché, seules les entreprises les plus performantes survivent, les autres disparaissent. Ce darwinisme économique poussent les entreprises à n’utiliser que le minimum de ressources rares (capital, travail, matières premières et autres ressources naturelles). C’est la raison pour laquelle, en temps de crise, les embauches se font rares !
Que nous apprend cette histoire ? Tout simplement que les détracteurs du marché manquent de cohérence. On peut accuser les entrepreneurs de n’être motivés que par le profit, on pourrait accuser le marché de gaspillage (bien que cela soit totalement faux), mais comment peut-on l’accuser de ces deux maux contradictoires en même temps ?
Madame Duflot devrait se souvenir que l’économie est une science et en tant que telle, elle ne peut vérifier deux conclusions contradictoires. Sans doute a-t-elle oublié cette citation fameuse «Il faut gommer la fureur de l’idéologie par la rigueur de la logique».
A bon entendeur,
Filed under: A l’école !, concurrence, entreprise, marché, théories économiques